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Défi créatif : Coudre ses vêtements soi même

 

Depuis plusieurs années maintenant je consomme de façon très modérée la mode en prêt-à-porter pour ne pas dire quasiment plus du tout. Au fil du temps ma garde-robe s’est épurée, mais aujourd’hui celle-ci est incomplète. Il est donc temps pour moi de la renouveler et de la repenser. Alors il y a un peu plus d’un an j’ai pris la décision de renouer avec la couture dans le but de me coudre mes propres vêtements afin de me reconstituer une garde-robe aussi fonctionnelle que créative.

 

Mon projet de création de vêtements


Initiée au minimalisme depuis ma lecture du livre de Dominique Lorreau L’art de la simplicité, j’ai pris conscience il y a plus de 10 ans que je souhaitais consommer moins mais mieux, en favorisant l’acquisition d’objets de qualité et qui durent dans le temps. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai souhaité ouvrir mon atelier d’artisanat d’art, dans le but de proposer des bijoux fait main de qualité et qui résistent au temps.

Aujourd’hui Je pourrai opter pour l’achat de vêtements plus éthiques et responsables dans le prêt-à-porter car cette nouvelle façon de consommer et de produire s’est beaucoup développée. Mais ce qui me plait dans le fait de coudre une garde-robe soi-même, c’est que l’on peut plus facilement se rapprocher du confort d’un vêtement sur mesure avec la qualité d’un textile bien choisi et d’un patron bien réalisé pour un budget plus modeste. C’est aussi un moyen de me libérer des vêtements du prêt-à-porter aux formes et aux proportions très standardisés dans lesquels je ne me sens jamais à l’aise et d’une mode qui ne me ressemble pas. Surtout, c’est l’occasion d’apprendre de nouvelles choses, de faire travailler ma créativité et de remplir mon temps libre d’une activité enrichissante.

Coudre mes vêtements rassemble ainsi aujourd’hui plusieurs points importants pour moi. Cela me permet de mieux choisir tout un tas de paramètres et d’aller plus loin dans ma reconnexion à ma féminité naturelle par l’utilisation du vêtement pour me sentir mieux et plus en phase avec moi-même. Je crois que cela fera de moi également une meilleure créatrice de bijoux.

Je vais donc documenter ce cheminement avec vous et je commence ici avec ce que j’ai réalisé ce printemps.

Ma garde-robe de printemps 

 

Le printemps est une période de l’année bien qu'ensoleillée encore un peu fraîche. Il est nécessaire d’avoir à ce moment des vêtements encore un peu chauds que je préfère personnellement dans des coloris plus joyeux et un peu plus légers que ceux que j’ai l’habitude de porter à la saison sombre de l’hiver.

Le printemps est pour moi un véritable renouveau, le soleil revient et illumine nos journées de plus en plus longtemps. C’est une période de l’année où ma créativité est en effervescence. J’ai donc particulièrement besoin que mes vêtements portent cette énergie si vivifiante.

Dans ma garde-robe je manquais cruellement de gilets, de robes et de jupes. Il me manquait bien aussi quelques hauts, quelques bas et après réflexion finalement d’un peu de tout.

J’ai donc choisi de me concentrer sur le plus urgent à savoir un haut chaud, une tenue facile à porter au quotidien et rapide à assortir, un bas et de préférence pas un pantalon, car je commence à ne plus avoir envie d’en porter.

J’ai alors décidé de réaliser un gilet car c’était le plus urgent comme je n’en avais plus un seul. Une robe, car ce genre de vêtement se porte facilement et s’accorde très facilement avec un gilet, plusieurs types de chaussures et nos accessoires fétiches. Au lieu d’un pantalon, une jupe que j’ai choisi de réaliser sur le principe de la jupe portefeuille, pour être à l’aise au quotidien car le système de fermeture ajustable est agréable à porter au fil de la journée et plus qualitatif à mes yeux qu’une ceinture élastiquée.

Ma garde-robe cousue main du printemps 

La maille est un incontournable des garde robes bien pensées. J'ai donc repris également le tricot en parallèle de la couture.

Je me suis mise en quête d'un gilet simple à tricoter avec un style plutôt nature, campagne, champêtre. J'ai craqué pour un modèle gratuit de chez Drops Design. Je n'ai eu qu'à m'offrir un lot de 12 pelotes de laines pour le réaliser. J'avais déjà le nécessaire pour le tricoter. 

Le gilet « Misummer’s Night » proposé par Drops Design

 

 

J'ai choisi une laine qui ne pique pas, car je déteste lorsque la laine gratte, j'ai opté pour la laine suggérée, la "cotton light" de chez drops constituée à 50% de coton et à 50% de polyester. J'ai choisi un coloris clair, un beige plus crème que jaune, il s'agit du coloris 21. Un ton plus lumineux que celui proposé sur la photo du modèle. 

 

Comme je me considère débutante en tricot je n'ai pas souhaité investir beaucoup d'argent dans une laine plus noble. 

 

 

Je me suis rendue compte que j'avais beaucoup à apprendre en tricot et ce modèle m'a permis d'apprendre à réaliser des rangs raccourcis et à assembler une patte de boutonnage. 

 

 

J'ai fait quelques petites erreurs, notamment en ce qui concerne les finitions lors de la sécurisation des fils ainsi qu'au niveau des manche et du placement des augmentations.

Je n'ai pas aimé la technique proposée pour réaliser les boutonnières ni leurs emplacements. Il sera donc nécessaire d'en tricoter un autre à l'avenir pour effectuer ces ajustements.

 

 

J'ai adoré tricoter ce gilet, même s'il m'a paru long, en effet j'ai consacré 2 mois à ce tricot, mais c'est une activité qu'il m'a été facile de mener chaque jour un peu par ci par là. J'ai trouvé qu'il était plus facile d'arrêter le projet en cours et puis d'y revenir ayant peu de matériel à déplacer ou à sortir à chaque fois. J'ai apprécié tricoter lors de ma pause déjeuner ou encore devant une série le soir.

J'aime beaucoup le point décoratif au dos et sur les manches, je pense que sur une prochaine version je l'effectuerai de façon plus aléatoire. J'aime beaucoup également les manches légèrement bouffantes avec les poignets longs et resserrés. C'est un gilet que j'aime mieux porter ouvert. 

Je suis convaincue et ce ne sera pas mon dernier ! 

 En couture, j'ai réalisé la robe M7479 de chez Mccall's. Un incontournable des dressings féminin et un peu rétro. 

 

 

J'ai réalisé ce modèle dans une gabardine bleu foncé pour avoir une robe fluide dont le tissu est un peu lourd. C'est ce que je préfère porter. J'aime quand le tissu se pose sur mon corps et qu'il puisse onduler sans pour autant s'envoler. 

J'ai utilisé des boutons à recouvrir de 6 mm afin d'obtenir une finition plus élégante et féminine et éviter aussi de devoir chercher la bonne couleur de boutons. 

Les difficultés principales pour moi concernant ce modèle ont été premièrement de réussir à adapter le décolleté à ma morphologie, à obtenir un corselet bien défini et également au niveau des fronces. 

Les fronces sont d'ailleurs un des détails que j'ai beaucoup aimé sur ce modèle. Depuis j'ai donc appris à réaliser de plus belles fronces. Les prochaines versions seront certainement plus précises ainsi ! 

 C'est une robe que je porte tout le temps, dès qu'elle est propre et repassée, je la porte ! 

Pour finir pour ce printemps j'ai pu réaliser une autre pièce, une jupe portefeuille que j'ai choisi de réaliser dans un coton lin bleu, afin d'avoir une jupe un tantinet rustique pour un style campagne chic. C'est un beau tissu naturel fluide et qui respire, je l'adore. 

J'ai opté pour un modèle très simple a coudre avec de belles finitions le Newlook easy 6456

Au lieu d'utiliser du thermocollant pour effectuer la ceinture, j'ai simplement utiliser un toile de coton un peu épaisse que j'avais déjà. Et comme je n'étais pas certaine de réussir à faire une couture bien droite pour joindre la ceinture avec la jupe, j'ai préféré réaliser une couture à la main sur l'intérieur. 

C'est une jupe que je referai à l'avenir car très simple et rapide à coudre mais aussi très facile à porter. 

La couture qui était un ancien passe temps est en train de devenir une véritable passion pour moi. Une passion utile, qui me rapproche un peu plus de cette vision que j’ai depuis des années de vivre de façon plus autonome, plus authentique et en accord avec mes valeurs profondes.

Je réalise depuis quelque temps que j’ai passé toute une décennie à chercher, à me connaître, à me définir et à définir ce que je voulais dans la vie, comment je voulais contribuer au monde qui m’entoure. J’ai consacré beaucoup de temps à mon bien être spirituel et à créer un quotidien qui me ressemble en créant mon propre métier entre autres.

Du coup, j’ai l’impression d’avoir par certains aspects un peu mis de côté ma garde-robe au profit d’autres activités, d’autres nécessités et d’autres besoins. Cela m’a un peu coupé d’une part de ma créativité et je pense de ma personnalité car le prêt-à-porter lisse le monde et l’uniformise…

Aujourd’hui j’ai la sensation que tout ce travail intérieur peut enfin s’exprimer à l’extérieur. Qu’il est temps, que je suis plus que prête, voire même en retard.

Vivre au fil des saisons est une évidence et il me semble naturel de m’habiller en fonction. Apprendre chaque jour de nouvelles choses est une habitude, un désir là aussi naturel.

La garde-robe que l’on porte reflète notre état d’esprit, nos valeurs, nos aspirations, notre alchimie personnelle et elle traduit tellement d’autres choses aussi… Être en mesure de créer ses vêtements est quelque chose de libérateur !

L’envie de documenter ce cheminement autour de la confection d’une garde-robe cousue main m’anime ! Rejoindre cette communauté de femmes (majoritairement) aussi créatives que curieuses et joyeuses est excitant !

Ce grand défi peut sembler difficile à mettre en œuvre entre l’apprentissage des techniques de coutures, la compréhension des textiles, la mise en forme des patrons et faire en sorte que tous ces paramètres s’harmonisent pour que les vêtements que l’on va réaliser nous ressemblent, pour qu’ils soient à notre taille et bien ajustés et cela tienne dans notre budget … Mais quel défi passionnant !

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